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.Au cœur de l’amour d’Hathor se dévoile le mystère de la mort et de la renaissance.« Souveraine du Bel Occident », Hathor accueille ceux et celles qui entreprennent le grand voyage vers l’autre monde.Souriante, énigmatique, elle se tient à la lisière du désert, tenant en main le signe hiéroglyphique de la vie et la tige du papyrus qui symbolise la croissance éternelle de l’âme des justes.Pour franchir les épreuves de l’au-delà , un homme doit devenir un Osiris ; il en est de même pour une femme, qui possède l’avantage d’être à la fois un Osiris et une Hathor.Nourrie par le lait de la vache céleste, la ressuscitée parcourt à jamais le chemin des étoiles, danse avec elles, entend la musique céleste et goûte à l’essence subtile de toutes choses.La confrérie des sept HathorÀ l’époque ptolémaïque, les mystères d’Hathor étaient célébrés dans les mammisis par une communauté de femmes portant les titres de « parfaites, belles et bouclées ».En réalité, ces rites remontaient à la haute antiquité mais, comme souvent, c’est l’Égypte du crépuscule qui les dévoila.Les Hathor faisaient de la musique, chantaient et dansaient, après une promenade rituelle dans les marais où elles avaient fait bruisser les papyrus en l’honneur de la déesse, réactualisant ainsi la création du monde.La cérémonie s’achevait par l’offrande du vin, liquide ensoleillé qui ouvrait la voie à l’intuition du divin.Les Hathor étaient au nombre de sept, nombre sacré plus particulièrement lié à la spiritualité féminine.Ces sept Hathor sont également nommées « les vénérables[163] » ; leur rôle consistait à repousser le mal, à maintenir l’harmonie et à favoriser tout phénomène de naissance.Le cœur en fête, elles jouent du tambourin et frappent dans leurs mains.Apaisées et recueillies, elles forment une chaîne[164] en se tenant par la main.À leur front, un uraeus ; leur coiffe est surmontée des cornes de la vache céleste encadrant le globe du soleil.La supérieure des sept Hathor tenait un sceptre dont l’extrémité avait la forme d’une ombelle de papyrus.Ses sœurs étaient vêtues, comme elle, de longues robes, et parées de bandelettes de fil rouge avec lesquelles elles formaient sept nœuds où le mal était emprisonné.Ces sept filles de la lumière divine, Râ, étaient responsables de la durée de vie des humains et de leur destinée.Aussi étaient-elles symboliquement présentes à chaque naissance et venaient-elles visiter la femme qui accouchait.Les serpents uraeus qu’elles portent au front jettent des flammes tantôt purificatrices, tantôt destructrices ; tout dépend de l’authenticité de l’être qui les affronte.Savoir reconnaître la présence des sept Hathor et susciter leur bienveillance est un art difficile.Elles peuvent accorder longévité, stabilité, santé et descendance, mais fixent aussi les épreuves et le terme d’une destinée.Les fées de l’Europe païenne furent leurs héritières.À Dendera et à Edfou, les sept Hathor jouent du tambourin et du sistre en l’honneur de la déesse et du pharaon qui vient de naître.La supérieure de la confrérie prononce des paroles qui montent au sommet du ciel : Nous faisons de la musique pour Hathor, nous dansons pour elle, maîtresse des sceptres, du collier et du sistre, nous la célébrons chaque jour, depuis le soir jusqu’à l’aube, nous jouons du tambourin et chantons en cadence pour la maîtresse de la joie, de la danse, de la musique, la dame des incantations, souveraine de la demeure des livres.Comme elle est belle et rayonnante, la Dorée ! Pour elle, ciel et étoiles donnent un concert, soleil et lune chantent des louanges
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